Le samedi 3 juillet 2004 la voie verte Châteaubriant-Rougé a été inaugurée avec des randonnées cyclistes, pédestres et rollers. Empruntant le parcours d’une ancienne voie ferrée, elle était, à l’époque, l’une des premières liaisons douces aménagées entre deux communes en Loire-Atlantique.
Une ancienne voie ferrée
La voie verte est aménagée sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée qui a relié Châteaubriant à Ploërmel. La section Châteaubriant Bain de Bretagne Messac a été mise en exploitation en 1896, puis Châteaubriant a pu être relié à Ploërmel en 1903.
Entre Châteaubriant et Messac, le service voyageurs est supprimé en 1938. Puis, en 1952 c’est au tour du service marchandises de voir également son exploitation prendre fin. Des navettes subsisteront entre Châteaubriant et la gare de Rougé jusqu’à la fin des années 1980 pour le transport du minerai de fer. La Société Minière de Rougé extrayait encore à cette époque annuellement 300 000 tonnes de minerai de fer.
Un projet lancé dès 2001
Le 1er octobre 2001, le conseil de la Communauté de Communes du Castelbriantais émet à l’unanimité un avis favorable à l’acquisition de l’ancienne voie ferrée Châteaubriant-Rougé. La décision d’acquisition des 13,863 km de l’emprise des anciennes voies ferrées auprès de la SNCF est prise le 9 juillet 2002 pour un montant de 87 921,92 €.
Suite à une étude de faisabilité, le conseil Communautaire valide le 31 mars 2003 le projet d’aménagement de la voie verte pour un coût prévisionnel de 1 428 688,98 € TTC. Puis, un maître d’oeuvre est choisi le 7 juillet 2003 pour piloter la réalisation du chantier qui est achevé pour l’été 2004.

Un aménagement de qualité
Le choix d’aménagement de la voie s’est porté sur un revêtement en enrobé pour faciliter l’accès à tous les habitants y compris les personnes à mobilité réduite et la pratique de tous les sports : marche et course à pied, vélo, roller.
Une attention particulière a été apportée au mobilier avec une signalétique des distances kilométriques sur des palis de schiste et des barrières en fer pour s’intégrer pleinement dans le paysage et rappeler les ressources du territoire.
Trois aires de pique-nique agrémentées de tables et signalées par des plantations de sapins ont complété le parcours de la voie verte. Des panneaux expliquant l’histoire de l’ancienne voie ferrée ont complété l’équipement.
Une jonction avec la Bretagne
La voie verte de 13 km a été prolongée sur une distance de 15 km km jusqu’à Bain de Bretagne en 2010 par la Communauté de Communes de Moyenne Vilaine et Semnon avec une arrivée à la base nautique de l’étang de la Bornière qui s’étend sur 37 hectares. Puis, en 2012, le parcours a été poursuivi jusqu’au port de Messac-Guipry situé à 10 km à l’ouest dans la vallée de la Vilaine. La voie verte a ainsi été reliée au réseau des voies vertes et vélo-routes de Bretagne, notamment la liaison de 25 km en direction Guer, et le chemin de halage le long de la Vilaine qui remonte jusqu’à Rennes et le canal qui débouche sur la Manche entre Dinard et St Malo.
Un tremplin pour la pratique sportive
En 2005, une course à pied a été créée par la section triathlon du Club Nautique Castelbriantais. Pendant 14 ans, elle a réuni plus de 200 sportifs avec un parcours en sens inverse chaque année. Un challenge inter-entreprise se déroulait à cette occasion. Un marathon dénommé “Maranature” puis “Marathon des Hermines” a également été organisé de 2012 à 2017 entre Châteaubriant et Bain de Bretagne par le club sportif Relais du Semnon.
Une intégration dans la Régalante
En 2024, la voie verte est devenue une des étapes de l’itinéraire cyclable de 275 km dénommé “La Régalante” qui relie Nantes au Mont-St-Michel dans le cadre d’une coopération entre les territoires de Loire Atlantique et d’Ille et Vilaine.
La voie verte Châteaubriant-Rougé est ainsi désormais pleinement intégrée dans le réseau des grands parcours cyclables de découverte touristique et patrimoniale de la France.